(Au cours de la dernière séance de la Commission Fédérale de Motocross, on s’est intéressé à la mise à jour de la liste définitive des inter-experts 1960.)

Après Brassine, Jacques Schmid ayant fait connaître qu’il ne désirait pas disputer le Championnat Inter l’année prochaine (ses occupations professionnelles lui interdisant désormais de longs déplacements), une place restait éventuellement à pourvoir pour conserver ses 20 partants au championnat de première catégorie.

A la demande des représentants des coureurs (Robert Klym et Michel Desbois), c’est Jackie Melioli, éliminé cette année des rangs des inter-experts du fait de son classement à la seizième place du championnat Inter 1959, qui a été « repêché ».

Pour le sympathique Melioli, que comme chacun nous estimons beaucoup, la nouvelle ne peut que nous réjouir encore que, sur le plan sportif tout court (celui sur lequel la Commission devrait se placer avant tout) elle appelle certains commentaires :

- Primo, pourquoi prendre une telle décision avant même de s’être assuré que Melioli tenait vraiment à réintégrer les rangs des inter-experts (la chose, après tout, n’est pas si sûre)

- Secundo, quelle justification ce repêchage peut-il revêtir sur le plan sportif ? Melioli, comme tous ses camarades, a eu sa grande période et va maintenant moins fort. C’est le lot de n’importe quel champion, mais il est clair que sa réintégration n’ajoutera rien au déroulement du prochain championnat Inter.

- Tertio, il eut mieux valu faire monter le sixième « National », encore capable d’évolution ascendante ; le championnat y eut gagné d’être un peu plus rajeuni et de comprendre un élément supplémentaire d’attrait car le comportement des nouveaux promus est toujours attachant à suivre.

Comme nous nous étonnions que la commission n’ait pas eu recours à cette dernière solution, il nous fut répondu que la promotion du sixième national n’était pas possible car il y avait en fait deux sixièmes, entre lesquels l’on ne pouvait choisir sans paraître injustement favoriser l’un ou l’autre.

La réponse n’est absolument pas valable, car il ne peut y avoir d’ex-aequo en championnat de France. Si la commission s’était souvenue de son propre règlement, elle aurait su qu’entre Devoldre et Dugas, titulaires de 31 pts l’un et l’autre, c’était le premier nommé qui se classait sixième, en raison de son classement dans la manche finale (6ème), Dugas n’ayant pas pu mieux faire que quatorzième dans cette même épreuve et terminant donc septième du Championnat de France National 1959.

- Quarto, il a été clair, dans cette affaire, que les intérêts des coureurs nationaux ne sont pas valablement représentés devant la Commission, où seuls figurent les représentants des catégories Inter et 250cc. Il faudra donc désigner en fin d’année un troisième délégué des coureurs, représentant la catégorie « nationale ».

[ Source et photo : Moto Revue n°1460 et l’aimable collaboration de la revue MOTO-CROSS d’hier -> www.motocrossdhier.fr ]