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Interview exclusive

Monsieur Dugas n'était pas avare en kilomètres pour satisfaire le public lors des motocross : championnat ou cross inter.

René Dugas et sa 404 Peugeot !
1965, je vous raconte : le soir après la course de Thouars (championnat Inter) qui avait eu lieu le jour de Pâques, je devais rouler le lundi à Isle-sur-Sorgue, soit 700 km à parcourir. Avec mon ami Paul Vidal, chacun avait sa voiture et sa remorque, nous sommes partis pour faire route ensemble.

Bien nous en prit car, en pleine nuit dans la région de Guéret, il y eut un pépin. Roulant devant Paul à vive allure avec ma 404 Peugeot, j'entendis un bruit surprenant à l'arrière. Je freinais rapidement, et au même moment, je perçus quelque chose qui me doublait et je distinguais à ma grande surprise que c'était une roue. Je jetais immédiatement un oeil dans le rétro et vis une gerbe de feu qui me suivait. En fait c'était la roue de ma remorque qui m'avait doublé par son inertie avec mon freinage. Et c'était la fusée de roue, coupée en deux, qui frottant à la route, produisait dans cette nuit obscure des gerbes d'étincelles.


Nous voilà dans de beaux draps, ce n'était pas réparable sur place !


La seule solution a été de mettre ma moto sur la remorque de Paul et d'entasser le reste (roues de secours, etc...) dans mon break. Nous avons donc abandonné la remorque en bord de route, près d'un cabanon (elle y était toujours 15 jours après, quand je suis venu la récupérer).

Nous sommes arrivés le matin à 9h à Isle-sur-Sorgue, où plus que chaud du périple de ces 48h, je gagnais cette course internationale.


Photo et texte : Un rêve qui ne s'efface pas, livre de René Dugas, avec son aimable autorisation.